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Des femmes ont manifesté à Grenoble pour pouvoir se baigner en burquini, tout en réclamant le respect de leur « liberté de conscience ». Rappelons au passage que le mot burquini est dérivé de burqua, voile intégral dont le port est devenu, au regard de ce qui se passe en Afghanistan, le symbole d’une pratique d’exclusion des femmes de l’espace public.

Mal poser le problème en France est un moyen de ne pas parvenir à le résoudre et à embrouiller les esprits. La liberté de conscience mise en avant par des militantes en service commandé n’a rien à voir dans cette affaire, puisque personne n’a jamais exigé qu’une femme musulmane renonce à sa foi.

La réalité est que le règlement des piscines publiques interdit tout vêtement autre que le maillot de bain (pour les femmes comme pour les hommes) pour des raisons d’hygiène. Peu importe la raison invoquée par celui ou celle qui ne souhaiterait pas s’y soumettre, l’hygiène indispensable dans un équipement collectif demande le respect de ce règlement. Le jean, le short, la soutane, la robe de bure ou le manteau des juifs orthodoxes sont tous à ce titre, également interdits. Que ceux ou celles qui refusent des règles collectives en assument les conséquences, c’est-à-dire l’interdiction de se baigner. Ce n’est pas aux communes ni aux piscines qu’elles gèrent de renoncer à la protection sanitaire des citoyens pour le bon plaisir de quelques-uns.

Martine Cerf