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Malgré la triple défaite (en première instance, en appel et en cassation), de la salariée voilée dans l’affaire de la crèche Baby-Loup, l’islam politique ne désarme pas et fait appel au Comité des droits de l’homme de l’Onu. 

Les islamistes ont obtenu la mise en défaut de la France par le Comité des droits de l’homme de l’Onu, qui n’a rien d’une Cour de justice et qui doit être distingué de la Cour Internationale des Droits de l’Homme qui émet des jugements contraignants pour la France. Ce Comité comprend des experts dits indépendants qui défendent très inégalement les droits de l’Homme dans le monde, n’ayant jamais cru bon de dénoncer les mauvais traitements réservés aux athées en Égypte ou aux libres penseurs, ou encore aux femmes en Arabie saoudite ou en Iran par exemple. Ajoutons quelques « experts » issus de pays où le communautarisme à l’anglo-saxonne fait loi et on comprend mieux le pourquoi de sa récente prise de position contre les jugements français dans l’affaire Baby Loup. Il leur parait en effet urgent de dénoncer le soi-disant racisme de nos institutions plutôt que d’épingler les multiples condamnations à mort, à la prison et à la torture de ceux qui comme Raïf Badawi en Arabie Saoudite, ne font que réclamer leur liberté de pensée et de croire.

Les habituels relativistes de la gauche dogmatique qui défendent la thèse de l’existence d’un racisme institutionnel en France  ont bien sûr applaudi à cette prise de position.

Rappelons simplement que le fait que cette affaire ait été portée à la connaissance du Comité des droits de l’Homme de l’ONU montre surtout que les avocats qui défendent Madame A. sont largement financés pour monter en épingle ce genre d’affaire devant toutes les entités internationales susceptibles de leur donner raison, afin de contraindre les démocraties à céder sur leurs valeurs de liberté et d’égalité, tandis que ceux qui défendent les Raïf Badawi ont au mieux de quoi s’occuper de leur client dans son pays uniquement.

Pour bien comprendre les enjeux de cette condamnation et surtout de sa proclamation sans aucune vergogne dans des journaux d’une gauche qui prouve chaque jour qu’elle a renoncé à défendre les valeurs républicaines, découvrez l’interview de Richard Malka par Élisabeth Levy dans Causeur. Fr

Martine Cerf et Nelly Fouks