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Les attentats islamistes se multiplient sur notre sol et nous sommes chaque fois horrifiés par la cruauté et l’injustice des actes perpétrés : l’enseignant Samuel Paty, décapité à Conflans Sainte Honorine, puis trois paisibles fidèles égorgés à la Basilique Notre-Dame à Nice. Nous ne dirons pas, comme on l’a trop entendu, que ces derniers appartenaient à la « communauté catholique » car ce serait reprendre la dialectique des terroristes qui veulent nous diviser selon nos croyances ou nos convictions. Ils étaient simplement nos concitoyens, notre  frère et nos sœurs au sein de la Nation fraternelle, en train de prier dans leur lieu de culte.

Que faire ? Les citoyens que nous sommes sont-ils contraints de rester dans la passivité en espérant que les services de sécurité et de renseignement arriveront à venir à bout de ces enragés fanatiques ? N’existe-t-il aucune possibilité d’impliquer des citoyens pour assister les fonctionnaires qui se trouvent en première ligne afin de les soutenir dans cette lutte contre l’obscurantisme ?

Ne pourrait-on pas imaginer de solliciter la réserve de l’armée et de la gendarmerie pour participer à préservation de la sécurité civile ?

En matière de prévention, ne peut-on imaginer de renforcer l’éducation nationale par la réserve citoyenne qui a déjà été dûment sélectionnée. En 2015, elle avait été créée pour aider les enseignants à diffuser les valeurs républicaines auprès des élèves. Mais trop peu sollicitée, trop souvent à contre-emploi, elle a perdu beaucoup de ses volontaires. Ils sont encore une poignée à intervenir, trop peu et la plupart du temps parce qu’ils se sont démenés pour y arriver. Alors, ne pourrait-on pas faire revivre ce formidable élan qui avait fait se lever des centaines de citoyens ?

Il est temps de trouver les moyens de nous sortir de la passivité et agir, dans la République et le respect de ses lois, ensemble et unis.

Martine Cerf