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Le danger de banaliser l’inacceptable

Cet été, plusieurs évènements qui auraient dû susciter l’indignation sont passés quasi inaperçus dans le ralentissement des vacances. Leur répétition autant que la complaisance des médias à l’égard de tous les discours qui déconstruisent les valeurs qui fondent notre société amène insensiblement à banaliser des faits inacceptables, au point de ne quasiment plus susciter de réaction. Fatigue ? Démobilisation ? Renoncement ? Les trois seraient un grand danger pour nos libertés.

 

L’évènement le moins médiatisé en dehors de la sphère féministe a été l’éviction de Fatiha Boudjahlat et Christine Le Doaré, toutes deux actives partisanes de l’universalisme, de l’égalité hommes femmes et de la laïcité, d’un colloque organisé par le Congrès International des Recherches Féministes de la Francophonie : car il est acquis aujourd’hui que la majorité des mouvements dits féministes ont renoncé à défendre l’égalité entre les hommes et les femmes dans le cas très précis des femmes nées dans une culture où règne le patriarcat. Le plus souvent des femmes « racisées » comme ils disent dans leurs discours jargonnants et dogmatiques. Celles-ci sont définitivement « assignées à culture », avec interdiction d’en sortir sous peine d’être accusées de céder aux sirènes postcoloniales. Cette thèse, dont le racisme évident ne saute pas aux yeux de tout le monde porte aussi la négation pure et simple de la liberté individuelle au profit des intérêts d’un groupe ethnique ou religieux…

publié le 22/08/2018