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Ce syndicat d’enseignants organise un stage visant notamment à analyser le « racisme d’État » en France. Au programme, des conférences données par des proches du Parti des indigènes de la République et du CCIF, ainsi que des ateliers interdits aux Blancs.

Le syndicat Sud-Education 93 propose aux enseignants un stage de 2 jours sur les thèmes suivants : »Au croisement des oppressions : où en est-on de l’antiracisme à l’école ? ». Le rendez-vous, qui doit se tenir les 18 et 19 décembre à Saint-Denis, promet à ses participants une « déconstruction des discriminations raciales », « des outils de lutte en vue d’une transformation sociale » à fournir à leurs élèves, ainsi qu' »analyse du racisme d’État dans la société et en particulier dans l’Éducation nationale ». Cerise sur le gâteau : les participants à ce stage, qui qualifie l’Éducation nationale d’institution gangrénée par le « racisme » et « l’islamophobie », seront payés… par l’Éducation nationale. En effet, Sud-Education 93 prend soin de préciser que « chaque fonctionnaire ou agent non titulaire, syndiqué ou non, peut bénéficier de 12 jours de formation par an sans aucun retrait de salaire ».

Des intervenants très communautaristes

Ces deux journées de conférences et d’ateliers servent justement de plateforme à des intervenants défendant une vision racialiste et communautariste de la société : on y trouve ainsi Marwan Muhammad, ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mais aussi Nacira Guénif-Souilamas et Fatima Ouassak, proches du PIR (parti des indigènes de la république. On y trouvera des enseignements du style : « Qu’est-ce qu’un-e élève racisé-e ? Où en est-on de l’antiracisme à l’école ? » ; « Le racisme et les privilèges dans la société et dans l’Éducation nationale » ; « Comment enseigner une histoire décoloniale ? » ; « Enseignant-e-s blanc-he-s : interroger nos représentations et nos postures dominantes ».

ÉGALE approuve la réaction ferme et sans appel du ministre Michel Blanquer

Le ministre de l’Éducation Nationale a immédiatement réagi. « Je condamne avec fermeté le projet d’une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine. » a-t-il déclaré.

Il a également porté plainte pour diffamation contre la formulation « racisme d’État » qu’ÉGALE, trouve, comme lui, inacceptable. Nous déplorons de même que le syndicat Sud Éducation ait refusé de se désolidariser de sa section litigieuse.

Nelly Fouks d’après Hadrien Mathoux pour Marianne.fr