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posté le 21/11/2018

Une grande marche féministe est prévue à l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre). Afin de rassembler le maximum d’associations, les organisatrices, Caroline De Haas et le CNDF (Comité National des Droits des Femmes), sont peu à peu passées de la volonté de compromis à la compromission caractérisée. Il est à craindre que nombre d’associations et de personnalités ne se rendent pas compte du piège dans lequel elles sont entraînées à leur insu et défilent tranquillement avec des militantes qui défendent des valeurs contraires aux leurs.

Sont venues s’agglomérer des associations de défense de la prostitution, d’autres identitaires et racialistes, qui ont exigé et obtenu que les mots d’ordre « universalisme » et « laïcité » soient interdits lors de la manifestation. Regroupées dans #NousAussi, alors que la manifestation signe #NousToutes, ces professionnelles du différentialisme ne donnent pas vraiment l’impression de rechercher l’union des féministes pour lutter contre toutes les violences, mais plutôt une occasion de se donner de la visibilité en affirmant leur différence et en utilisant un événement fondamentalement universaliste pour mettre en valeur leur démarche excluante et fort peu féministe.

Par conséquent, un nombre important d’associations féministes et universalistes Femmes solidaires, Ligue du Droit International des femmes, Libres Mariannes, l’Assemblée des femmes …) ne défileront pas le 24 novembre en expliquant le pourquoi de cette décision.

Martine Cerf

Voir le communiqué de Femmes solidaires