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Plusieurs réactions intéressantes reçues par EGALE

posté le 29/01/2018

Lorsque nous avions envoyé notre courrier au président Macron et au ministre de l’Intérieur, pour lui faire part de nos inquiétudes concernant le respect de la laïcité alors qu’il avait annoncé le 22 septembre, devant des autorités religieuses protestantes que : « la manière que j’aurai d’aborder ces débats ne sera en rien de dire que la politique a une prééminence sur vous et qu’une loi pourrait trancher ou fermer un débat qui n’est pas mûr. », nous avions également retransmis ce courrier à un certain nombre de membres du gouvernement et à des parlementaires. Depuis, nous avons reçu plusieurs réactions et des invitations à rencontrer des conseillers en matière de laïcité. Le ministre de l’Intérieur n’a pas jugé bon de répondre.

Il faut citer une réaction du président de l’Assemblée nationale ainsi qu’un rendez-vous avec sa conseillère qui nous ont pleinement rassuré quant à leur engagement laïque.

Le premier ministre Édouard Philippe nous a répondu directement par courrier et un rendez-vous est planifié avec une conseillère de l’Élysée. S’il est manifeste que plusieurs ministres et personnalités éminentes du mouvement En Marche ! ont des engagements en faveur de la laïcité de longue date, il reste toujours cette ambiguïté que nous aurons probablement du mal à lever au niveau du Président de la République lui-même. Nous aurons de la chance s’il n’impose rien qui serait susceptible de faire reculer la laïcité, alors qu’à titre personnel, il fait peu la différence entre la séparation et le dialogue institutionnalisé avec les cultes. Un tel dialogue, quoiqu’en disent ceux qui s’en défendent, conduira forcément à  octroyer des concessions supplémentaires aux cultes, comme par exemple augmenter les subsides indirects qu’ils reçoivent ou voir entrer la religion dans l’enseignement ou encore les traiter en interlocuteurs privilégiés du politique sur les sujets de société.

Martine Cerf

Voir la lettre envoyée au Président de la République et la réponse du Premier ministre