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Elle est bel et bien revenue, même si ceux qui la dénoncent depuis des années font encore figure de Cassandre qu’on ne veut pas entendre. Pourtant les derniers signaux d’alerte ne laissent aucun doute :

A l’université Lyon III, des étudiants qui se disent pro palestiniens ont tâché d’empêcher Yaël Braun-Pivet de pénétrer dans l’université, refusant toute offre de dialogue. On a pu lire des slogans étonnants, s’adressant à la présidente de l’Assemblée nationale française, comme « génocidaires, cassez-vous ! ».

La même accusation se retrouve à Toulouse où l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) ont tenu leur convention nationale, accueillis par des slogans douteux : une affiche proclame au-dessus d’un drapeau palestinien : « génocidaires et racistes hors de Toulouse ».

On voit bien que ces mots d’ordre hors de propos, s’adressant à des citoyens français, témoignent à l’évidence d’un antisémitisme virulent.

A Amsterdam, ce sont des supporters israéliens qui sont lynchés par une horde de prétendus soutiens à la cause palestinienne dans un mouvement manifestement préparé et organisé qui a pris de court une police hollandaise insuffisamment informée et préparée. Le roi des Pays-Bas lui-même a déclaré au lendemain de ces attaques : « Nous avons failli envers les Juifs pendant la Shoah, et la nuit dernière, nous avons failli à nouveau ».

S’il faut saluer la détermination du ministre de l‘Intérieur, Bruno Retailleau qui refuse de céder aux intimidations et d’annuler ou déporter le match France-Israël, on ne peut se contenter de mesures de sécurité ponctuelles car la lutte contre cette peste est une action au long cours.

Il est inutile de se voiler la face, c’est bien un combat contre l’antisémitisme qui est devant nous, que cela nous plaise ou non. Et ce combat, il faut le mener, vite et fort, en France et dans toute l’Europe avant qu’il ne nous dépasse.

Martine Cerf