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Nous n’oublions pas le choc a été l’annonce du massacre perpétré à la rédaction de Charlie hebdo et à l’hyper casher de Paris. Nous n’oublions pas et ne pardonnons pas à ces brutes sanguinaires, ivres de leur haine de leur fascination pour la mort. Dix-sept victimes au total ont perdu la vie et nous n’oublions pas leurs noms.

Nous n’oublions pas non plus ceux qui ont vu la mort en face et que ces images continuent de hanter.

Les services de sécurité et de la justice font leur travail et, nous l’espérons, le poursuivront sans faiblesse. Mais il nous revient, à nous citoyens, après avoir rendu hommage à ceux qu’on a assassinés, de poursuivre l’œuvre que la plupart d’entre eux portaient, de prendre systématiquement le contre-pied de la haine et de promouvoir sans relâche notre projet de société laïque, émancipatrice et qui offre à tous liberté et égalité dans la fraternité.

Ces mots ne sont pas qu’une invocation, ils ont un sens : ils dessinent le cadre de la société dans laquelle nous voulons vivre et qui reste à construire par tous les citoyens républicains qui partagent cet idéal. Il nous revient de nous atteler ensemble à cette tâche en refusant la haine, les injures, les menaces les anathèmes en tous genre émis par ceux qui rêvent de provoquer le chaos pour installer leur pouvoir à n’importe quel prix.

Récuser les fausses informations et les dénonciations permanentes sur X, Tik Tok ou Instagram est nécessaire mais ne peut suffire. Il est urgent de réapprendre à réfléchir, parler et agir en termes de coopération, d’efforts communs, de dialogue fécond avec ceux qui ne pensent pas comme nous mais partagent la même quête d’une République laïque plus juste. Ceux-là sont légion. Ils défilaient par millions dans les rues partout en France avec des panneaux « Je suis Charlie ». Ne l’oublions pas.

Martine Cerf