-

Le sport féminin continue sa progression aussi bien pour le nombre de licenciées, tous sports confondus, que son exposition dans les médias. Les résultats français et l’engouement des JO de Paris contribuent fortement à ce résultat.

Les femmes sont de plus en plus présentes dans les instances des clubs, comme entraineuses et comme arbitres. Certaines entrainent des équipes féminines nationales (football, rugby, basket) et d’autres arbitrent des matchs masculins (football). Par exemple le Tour de France cyclisme féminin est dirigé par une femme. Après avoir été souvent reléguées en deuxième ligne, elles sont de plus en plus présentes sur le devant de la scène. Enfin dernier point majeur, pour la première fois, une femme : Kirsty Coventry, vient d’être élue présidente du CIO.

La FIA (Fédération Internationale d’Athlétisme), une des plus importantes fédérations sportives, vient d’exiger un test de féminité pour toute candidate qui s’inscrit à une compétition féminine. Ce test doit être passé une seule fois en début de carrière sportive, mais doit être présenté à chaque inscription en compétition. Ce n’est pas la seule fédération internationale à avoir cette démarche. Au début de septembre, les boxeuses françaises n’ont pu disputer les championnats du monde car les organisateurs n’avaient pas reçu les tests de féminité à temps (erreur de la fédération française !). Cette décision importante devrait permettre de trouver une solution générale au problème des transgenres au moins en ce qui concerne les compétitions.  Cette question n’est certes pas en rapport direct avec la laïcité, en revanche elle impacte sérieusement l’égalité femme/homme.

L’entrisme religieux dans le sport est toujours d’actualité, mais, il se fait moins « remarquer ». En effet, il y a moins d’attaques frontales et spectaculaires dans le but de modifier les tenues sportives ou les règles sportives, mais le prosélytisme se fait plus insistant à l’intérieur même des clubs. Il devient de plus en plus fréquent de voir certains clubs refuser les femmes sous des prétextes fallacieux, d’assister à des prières dans les vestiaires, d’exiger de prendre la douche habillé à la fin de la pratique sportive, d’interdire aux femmes d’assister aux entrainements masculins, etc. Par exemple la prière dans les vestiaires se fait parfois en présence de tous les membres d’une équipe et on incite même les non musulmans à s’y joindre afin de faire « esprit d’équipe ».  Toutes ces pratiques sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont insidieuses et que bien souvent on les considère peu importantes voire négligeables. Les modes d’entrisme changent et s’adaptent à la résistance qu’elles rencontrent, d’où la nécessité d’une vigilance qui ne doit pas faiblir.

Gérard MEYDIOT

Responsable du Groupe Sport EGALE