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Il semblerait que les médias soient plus nombreux à rendre compte des révoltes des femmes confrontées à l’ordre moral que des religieux intégristes ou simplement conservateurs veulent leur imposer. Des interdictions démesurées imposées par l’Arabie Saoudite ou l’Iran, aux attaques répétées contre les droits des femmes jusque dans l’Union européenne, le danger est réel que les femmes redeviennent ou restent encore longtemps un objet sexuel appartenant à un père, un mari, un frère… et que leurs libertés soient limitées.

 

Alors que pendant des années, les combats de ces femmes dans les pays les plus extrémistes n’étaient relatés que sur les réseaux sociaux ou dans quelques revues confidentielles, on constate que des grands médias leur font enfin une place. C’est une condition indispensable pour que les complaisants avec l’extrémisme cessent de faire croire que les femmes acceptent de plein gré les médiocres conditions de vie qui leur sont imposées.

 

Saluons donc ces médias qui font connaître les noms de ces militantes, leurs actions, mais aussi, hélas, les poursuites sans merci dont elles font l’objet. La plupart sont publiquement injuriées et menacées, poursuivies par la police, emprisonnées, condamnées, perdent leur emploi, et doivent bien souvent s’expatrier pour continuer à vivre.

 

En particulier, il faut lire :

l’édito de Renaud Dély dans Marianne (n°1064) qui fustige le déni auquel se heurtent ces femmes courageuses. Parlons d’elles, soutenons-les, comme le fait cet été l’Assemblée des femmes dans son université de La Rochelle, sur le thème : « Résister contre les extrémismes: une urgence pour les droits des femmes, en France, en Europe et dans le monde. »

 

Et surtout, n’oublions pas que la mobilisation des femmes ne doit pas faiblir en France et en Europe, car c’est grâce à elle que les gouvernements espagnols et polonais ont dû restreindre leurs ambitions liberticides. N’en doutons pas, les extrémistes ne renonceront jamais à leurs tentatives pour restreindre les droits des femmes. Il dépendra principalement d’elles qu’ils n’y parviennent pas.

Martine Cerf

 

publié le 12/08/2017