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Le 24 septembre dernier, lors d’une conférence de presse tenue à Ljubjana le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin avait conseillé à ses 55 fédérations et à leurs clubs européens,  « de  faire en sorte que leurs équipes ne jouent pas dans ces pays ou contre des équipes de ces pays où les droits basiques des femmes ne sont pas respectés », pointant notamment, comme l’avait fait Gianni Infantino, le président de la FIFA, « les deux pays qui n’autorisent pas hommes et femmes à regarder ensemble les matches ».  Ce conseil a été entendu et mis en application par le président de la Fédération allemande de football (DFP), Fritz Keller qui a  déclaré au journal Die Welt :  « Nous n’enverrons aucune sélection dans des matches qui ont lieu dans des pays où les femmes n’ont pas les mêmes droits (…)  Nous ne jouerons pas où elles n’ont pas accès au stade et autres installations sportives ». Les deux pays dont il est question sont l’Iran et l’Arabie Saoudite, qui imposent un strict apartheid sexuel pénalisant principalement les femmes y compris dans le sport.

Il serait temps, comme nous l’avons demandé dans une lettre ouverte adressée au Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 (*)  que le CIO prenne conscience de cette injustice faite aux femmes et se montre aussi sévère à l’égard de l’apartheid sexuel qu’il le fut à l’égard de l’apartheid racial.

Annie Sugier, présidente de la Ligue des Droits International des Femmes (LDIF)