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La ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet vient de prendre une décision salutaire : celle de démettre le sociologue Alain Policar de ses fonctions au sein du conseil des sages. Celles-ci prendront fin au 30 juin.

Selon l’Opinion, ce dernier avait déclaré sur RFI le 5 avril : « Le voile n’est pas le plus souvent un signe de prosélytisme – les enquêtes sociologiques montrent qu’il s’agit même souvent d’un vecteur d’émancipation pour les jeunes filles par rapport à leurs milieux – et le port du voile devrait donc être analysé chaque fois au cas par cas » Ajoutant, à propos de Maurice-Ravel : « ça illustre, me semble-t-il, les difficultés d’appliquer sereinement la loi qui (…) apparaît, à tort ou à raison, comme discriminatoire à l’égard des musulmans ».

Le sociologue se faisait le porte-voix du discours islamiste. Cette prise de position qui affaiblissait la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles, était inacceptable dans le contexte de la démission du proviseur du lycée Ravel.

Le collectif Vigilance Collèges-Lycées avait publié une tribune demandant le départ d’Alain Policar du Conseil des sages ainsi que la restauration de sa faculté d’autosaisine, supprimée par le précédent ministre qui avait manifestement décidé de l’affaiblir.

Il est heureux que la ministre ait fait preuve de détermination et de cohérence, ce dont l’école a un impératif besoin aujourd’hui.

Nous attendons maintenant que les attributions d’origine du Conseil des sages soit intégralement restaurées, ce qui aurait un effet bénéfique immédiat sur la formation des enseignants à la pédagogie du principe de laïcité.

Martine Cerf