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Le projet de loi confortant le respect des principes de la République, autrement dit loi contre les séparatismes, est actuellement en débat à l’Assemblée nationale.

L’actualité nous conduit à poser la question : quels séparatismes ?

En effet, les propositions d’amendements visant à étendre la législation nationale aux territoires disposant de régimes religieux dérogatoires ont été repoussées : ainsi, la fin de l’obligation d’un enseignement religieux à l’École en Moselle et en Alsace. L’argument pourtant très fort du fait, qu’à l’École publique, on SÉPARE les enfants selon les convictions des familles, n’a pas été entendu…

Ainsi, les dispositions du projet ne visent en fait qu’à mieux encadrer certains cultes, principalement musulmans ou évangéliques.

Le projet de loi lutte contre certaines formes de séparatisme… religieux, mais en oublie d’autres.

Au même moment, le Premier ministre Jean Castex, dans une posture girondine, en déplacement à Colmar, flatte les tendances séparatistes régionales ! Il affirme n’avoir « jamais été convaincu » par la création d’« immenses régions », qui ne répondent pas « aux besoins grandissants » de proximité, et ajoute « Le désir de retrouver une Alsace reconnue ne constitue ni une lubie folklorique ni une menace à l’unité républicaine. C’est une volonté légitime. » Il est vrai que le gouvernement a ensuite déclaré ne pas vouloir ouvrir un nouveau « meccano » des régions.

Il reste que le président de la toute récente Collectivité Européenne d’Alsace, Frédéric Bierry, en a profité pour immédiatement réclamer la sortie de l’Alsace du « Grand-Est ». Et d’insister sur l’identité particulière de la région, une identité qui s’affirmerait notamment par le Concordat et les autres aspects religieux du « Droit local ». On notera que les responsables alsaciens ne tiennent compte de la Moselle seulement quand des responsables de ce département peuvent soutenir leur position sur ce point ! À l’évidence, le concept « Alsace-Moselle » n’a aucune réalité, sauf dans les discours !

ÉGALE rappelle que la Constitution de notre République la qualifie d’indivisible, laïque, démocratique et sociale. Il conviendrait de lutter contre tous les séparatismes qui la menacent tout en renforçant son caractère laïque !

Michel Seelig