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Il faut rappeler que lors de la rencontre à Ankara entre le président Erdogan, Charles Michels, président du Conseil européen et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le dirigeant turc avait prévu deux sièges au lieu des trois nécessaire pour que ses hôtes puissent s’asseoir auprès de lui. Non seulement, il manquait un siège, mais ignorant ce fait, Charles Michels a tranquillement occupé l’autre sans se préoccuper de l’humiliation infligée à Ursula von der Leyen qui restait debout et a fini par s’asseoir à l’écart dans un sofa.

Cette humiliation calculée par Erdogan, n’aurait jamais du rencontrer l’appui tacite de Charles Michels. Au travers de son silence, c’est l’UE qui a été humiliée, et toutes les femmes européennes avec elle. Cela se comprend encore mieux, quand on sait que Erdogan, farouche adversaire de l’égalité entre les hommes et les femmes vient de se désolidariser de la Convention d’Istanbul destinée à prévenir les violences faites aux femmes.

Il faut saluer la réaction de Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes, qui a déclaré que «l’affront» fait Ursula von der Leyen était un acte «délibéré», un «piège» et un «affront qu’on corrigera».

Nous avons invité à signer la lettre ouverte de protestation initiée par la fondation Millenia 2025. Celle-ci a obtenu 9 500 signatures en quelques jours.

Martine Cerf