-

Après la mort la jeune Mahsa Amini assassinée par la police des mœurs pour avoir laissé apparaître des mèches de cheveux hors de son voile, les femmes iraniennes sont révoltées et descendent dans la rue tous les jours. Depuis le 16 septembre, elles manifestent leur rejet d’une politique qui dure puis 40 ans et qui les brime, les humilie, les tue en toute impunité. Elles brûlent leur voile, se coupent les cheveux et demandent la fin de ce régime.

Elles ne sont pas seules, de jeunes hommes manifestent avec elles et résistent violemment à la police.

L’équipe de football iranienne, avant un match a caché son maillot avec l’emblème de la République islamique et l’un d’entre eux, Sardar Azmoun a déclaré sur les réseaux sociaux : « je n’ai pas peur d’être évincé. Honte à vous d’avoir si facilement tué le peuple et vive les femmes d’Iran »

La journaliste Masih Alinejad publie des vidéos et des informations sur twitter (@AlinejadMasih)

C’est tout un peuple qui réclame la liberté de conscience et une véritable démocratie avec le slogan « Femme, Vie, Liberté ». «Les gens manifestent aujourd’hui contre la crise économique, le chômage des jeunes, l’absence de liberté individuelle et collective», explique Azedeh Kian, professeur de sociologie à l’Université Paris-8. (Le Figaro)

La théocratie iranienne reste arc-boutée sur l’obligation d’appliquer la charia selon leur interprétation stricte et n’hésite pas à répliquer par des arrestations (1200 à ce jour), des brutalités qui ont provoqué la mort de 60 personnes environ selon l’agence Fars.

Nous apportons tout notre soutien aux Iraniennes et aux Iraniens en révolte.

Martine Cerf