-

UN PRINCIPAL EN RETRAITE TÉMOIGNE

Bernard Ravet, principal dans plusieurs collèges de zones sensibles de la région de Marseille, sort du silence. Nouvellement retraité et donc déchargé de son devoir de réserve, il publie un ouvrage édifiant sur les dérives de l’islamisme dans l’éducation nationale : Principal de collège ou imam de la république? aux éditions Kero

Il raconte sa vie, la violence, la montée du religieux. Il décrit ces familles au mieux absentes, au pire fracassées, tacle l’hypocrisie et le clientélisme des politiques et déplore l’immense solitude des personnels de direction et des enseignants qui ressentent un profond sentiment d’abandon par leur hiérarchie. Son récit montre que sa fonction s’apparente à celle du commissaire de police, du directeur d’ONG pédagogique et, de plus en plus, face à la montée du religieux, d’imam de la république. Avec, pourtant, chevillée au corps, la conviction qu’il est encore possible d’agir pour que des élèves otages de leur environnement échappent à cette fatalité. A condition que les autorités réagissent. Et cela vaut autant pour le rectorat que pour les instances gouvernementales.

En un mot, Bernard Ravet met en lumière tout ce qu’au sein d’ÉGALE et de nombreuses autres associations laïques nous dénonçons sans être entendus. L’islamisme radical nous livre une guerre sans merci, de moins en moins rampante face à laquelle les autorités n’ont pas le courage de s’opposer. A force de renoncement, les islamistes grignotent nos libertés fondamentales jusque dans les écoles et les collèges. Dire que nous le regrettons est un euphémisme. Il serait temps que nos institutions prennent l’entière mesure des combats à mener pour préserver la laïcité à la française.

Nelly Fouks