Un des éléments du débat des législatives porte sur le communautarisme.
La France Insoumise milite pour la suppression de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, dite contre le séparatisme (ce qui n’est pas l’avis de certains des partis ayant rejoint la NUPES).
La majorité présidentielle estime en revanche que le séparatisme communautaire d’inspiration islamiste constitue un des dangers majeurs que connaît la République.
Lors de ce débat, à distance, on a pu entendre des arguments surprenants !
Ainsi, un tract diffusé par ENSEMBLE affirme que « Mélenchon au pouvoir, c’est une attaque inédite à notre modèle français de la laïcité. C’est l’encouragement des communautarismes aux dépens de l’universalisme républicain. » Mais le tract ajoute que « C’est la remise en cause du concordat en Alsace-Moselle et du statut particulier des Outre-Mer » !
Doit-on en conclure qu’il y aurait des communautarismes légitimes, et d’autres non ? Comment expliquer ce qui apparaît comme une énorme contradiction ?
L’explication réside peut-être dans la vision que portent de nombreux responsables politiques sur certains territoires, tout particulièrement sur l’Alsace.
Un exemple édifiant. Le 3 juin dernier, Bruno Le Maire, en campagne à Colmar, déclare que ce territoire « obéit à des logiques différentes du reste de la France en termes de culture, de déplacements de la population et d’attractivité économique, On voit bien que Reims est tournée vers Paris, et l’Alsace vers l’Allemagne et la Suisse. Il faut ouvrir la réflexion » et donc revoir le découpage des régions.
À l’évidence, depuis des lustres, nos dirigeants n’ont jamais cessé de caresser l’Alsace dans le sens du poil…
Mais où est la laïcité dans tout cela ?
Michel Seelig