-

(Synthèse du café laïque du 6 Février 2023)

Le sport en général est considéré comme un domaine de loisir, plaisir, bien-être, détente mais aussi pour certains de compétition. Mais justement c’est aussi un domaine où le respect des autres qu’ils soient partenaires ou adversaires est fondamental. Même, certains sports ont des combats ce n’est pas la « guerre » !

On dit souvent : « je fais du sport » : c’est-à-dire bouger, courir, faire du foot, du basket ou autre avec les copains ou les amis, du volley sur plage, toutes ces activités non encadrées. Dans ces conditions, vous pouvez faire à votre convenance, avoir la tenue qui vous plaît, adopter les règles qui vous plaisent, cela reste une activité totalement personnelle. C’est ce que j’appelle du sport « libre ».

Mais si vous êtes inscrit et licencié dans un club, vous avez décidé de pratiquer un sport bien défini ; dans ce cas vous êtes lié par tout un environnement cadré, règlementé et précis. Un club sportif a un objectif défini: la pratique d’un sport très  précisément.  Lorsque vous signez tous les ans votre licence sportive vous vous engagez à suivre les règlements du club, de la fédération nationale et même du code du sport. Mais qui lit tout ce qui est écrit sur la licence qu’il vient de signer ?

La quasi-totalité des fédérations sportives françaises ont délégation du ministère des sports pour leur activité, mais justement elles sont dans l’obligation de se conformer, entre autres, au code du sport et en aucun cas ne doivent intervenir des questions de race, de politique, de philosophie et de religion : la neutralité doit être totale. Cela a été confirmé à maintes reprises.

L’article 50.2 de la charte olympique : Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique

La Loi du 24/08/2021 –art 63 à 67 relatifs au sport : conforte les principes républicains en modifiant le code du sport (délégation, principes de neutralité, principes républicains)

Dans un club, vous pratiquez un sport bien précis : mais pas n’importe quoi et pas n’importe comment. Ce n’est plus du sport « libre ». Cette activité est régie par ses propres règlements : ceux du club, ceux de la fédération nationale qui sont eux-mêmes soumis aux règlements internationaux.  Si vous ne respectez pas ces règlements, vous vous excluez.

Les règlements concernent :

– la pratique : les techniques de base, les lieux (dimensions, aménagements, etc.) et les accessoires (buts, filets, etc.)

– la tenue : définie très précisément, souvent pour des raisons techniques et de sécurité

– les rituels propres à chaque pratique (présentation, saluts…)

– le règlement sportif : durée, lieux, compétition, arbitrage…

– le règlement général de chaque fédération sportive concernant le respect des autres, l’interdiction des discriminations de toutes sortes, du racisme, l’obligation de neutralité.

Le respect de tous ces règlements incombe évidemment aux enseignants qui suivent les élèves à chaque entrainement. Le respect des règlements fait partie de la pratique sportive, c’est aussi une école de la vie en société. L’entrainement ne doit pas être considéré comme moins « restrictif » que la compétition, car en fait le but de l’entrainement en club c’est la compétition. Vous devez avoir la même pratique, la même tenue et les mêmes rituels, sinon à quoi sert l’entrainement ?

Les dirigeants de clubs ont aussi leur responsabilité dans ce domaine, ils doivent veiller à ce que leur club soit conforme aux engagements pris avec la fédération qui leur délègue la pratique sur le terrain de l’activité sportive.

Dans tous les sports, lors des compétitions, le pouvoir des arbitres est capital. Ils ont reçus une formation spécifique. Ils peuvent interdire ou exclure un compétiteur qui ne respecte pas les règlements. Ils sont seuls juges sur le terrain et à l’instant précis. Malheureusement ils doivent « rendre des comptes » à la fédération, ce qui parfois peut nuire à leur objectivité !

Mais depuis plusieurs années on constate de plus en plus de dérives par rapport à tous ces règlements.

  • modifications des règles : publicité, utilisation de locaux…
  • modifications des tenues : raisons religieuses (burkini, hijab…)
  • modifications de la pratique et des rituels (refus de saluts, pas serrer la main, refus de compétition avec une personne de couleur différente, refus d’une femme arbitre…).

Toutes les dérives n’ont pas la même origine. Parfois les clubs « ferment les yeux » sur certains manquements pour avoir plus d’adhérents ; les fédérations également qui reçoivent leurs subventions nationales en fonction de leur importance. Certaines directions de clubs, voire de fédérations peuvent être infiltrées par des individus qui ont des visées religieuses, racistes ou politiques, et qui pour parvenir à leurs fins autorisent les dérives nécessaires.

Certaines fédérations ont mis en place des actions de terrain ; par exemples des signalements sur le site fédéral, un renforcement des règlements, une surveillance renforcée des clubs. Mais actuellement les résultats de ces mesures ne sont pas très diffusés et restent souvent au sein de chaque fédération.

Tout est dans l’article 50.2 de la charte olympique, il suffit de la respecter !

Un problème actuel commence à apparaitre concernant les personnes « transgenres ». Certaines se revendiquent ni homme, ni femme. Si ces personnes font du sport en club, dans quelle catégorie les classer lors des compétitions ? Actuellement, pour les compétitions à haut niveau il existe un test biologique pour les femmes pour éviter que des hommes ne concourent dans cette catégorie (ce qui s’est déjà vu). Mais la prise d’hormones à hautes doses peut modifier le résultat du test. Un homme devenant femme pourrait à terme (également déjà vu) concourir avec les femmes, bien qu’il possède toujours la puissance physique d’un homme. Devrons-nous arriver à faire concourir hommes et femmes ensembles ? Allons-nous vers la disparition du sport au féminin ?

Gérard MEYDIOT, responsable du groupe sport EGALE