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L’être humain possède 23 paires de chromosomes : 22 où les deux exemplaires sont identiques et une paire correspondant aux chromosomes sexuels formée de deux X chez la femme et d’un X et d’un Y chez l’homme. Le chromosome X code principalement pour l’œstrogène (hormone femelle), et le chromosome Y code principalement pour la testostérone (hormone mâle) ; c’est le cas dans tout le règne animal.

Cela peut paraitre  évident mais pourtant c’est là que réside toute la différence qui est naturelle et non modifiable. Quelques perturbations peuvent intervenir (1 à 2 % au maximum) avec parfois des chromosomes additionnels XXY, qui entraine des perturbations et compensations hormonales.

La testostérone est l’hormone de la performance, du combat, de l’agressivité, de la puissance. Elle entraine un accroissement de la musculature (donc du cœur) et diminue la graisse corporelle. L’œstrogène est l’hormone du calme, de la bienveillance, de la passivité. Elle entraine des effets corporels souvent inverses de la testostérone.

L’accroissement de la masse musculaire et du cœur permet l’absorption de plus de O², d’où une résistance meilleure, une puissance plus forte et une récupération souvent plus rapide.

Le taux de testostérone des hommes, est de 4 à 10 fois supérieur à celui des femmes. Les produits dopant (pour les femmes) à base de testostérone ne peuvent apporter qu’un changement superficiel et ponctuel ; le test de dopage (urine) consiste à calculer le rapport entre la testostérone totale et l’épi testostérone (naturelle) ; si ce rapport est supérieur à 4, il y a apport de testostérone exogène, donc dopage.

Dans le domaine du sport, le problème concerne donc les hommes qui se disent femmes et veulent concourir dans les compétitions féminines ; en fait ce sont sexuellement toujours des hommes (XY), même avec apports d’œstrogène ; ils sont donc favorisés par leur nature même. Si l’on accepte cela, à terme, les femmes ne gagneront plus de compétitions. Ce sera la disparition des compétitions féminines, à part dans quelques disciplines ou le sexe n’intervient pas. Il faut remarquer que l’inverse n’existe pas : une femme qui concoure avec les hommes aura des performances inférieures, même avec apport de testostérone.

Dans les universités aux USA et au Canada, il y a déjà des plaintes de sportives sur ce sujet : le sport compte beaucoup dans le dossier des universités. Certains hommes se déclarent femmes et de ce fait ont de meilleurs résultats dans les compétitions sportives universitaires, entrainant des notes supérieures aux femmes, qui du coup ont de moins bons dossiers universitaires. Le CIO est ambigu sur ce sujet : il accepterait les transgenres hommes soumis à des traitements hormonaux pour revenir à des taux normaux féminins de testostérone ? Ce qui n’est pas une solution puisque ces traitements ne sont que ponctuels.

Le sexe est biologique, conséquence de nos chromosomes, et ne peux donc être ni modifié, ni choisi, alors que le genre est un choix sociétal.

Si la biologie sait intervenir sur certains gènes à l’intérieur des chromosomes, on ne sait pas modifier les chromosomes eux-mêmes.

En conclusion, il ne faut pas confondre sexe et genre, c’est totalement différent !

Gérard MEYDIOT (Commission Sport) d’après l’intervention de Véronique LEBAR (Médecin du sport)