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Anastasia Colosimo

Stock, 2016

Que nous dit Charlie, alors que se dissipent les ultimes mirages du 11 janvier ?

Que le blasphème n’est pas de retour car il ne nous a jamais quittés. Qu’il n’est pas un principe religieux, mais qu’il a toujours été un instrument politique. De Rushdie à Dieudonné, d’Islamabad à Copenhague et de la Cour européenne des droits de l’homme à la Cour suprême des États-Unis, en passant par la Bible et le Coran, les caricatures de Mahomet et l’inflation des lois mémorielles, voici une plongée à travers les temps et les lieux du blasphème qui en dévoile sans concession toute l’actualité. Car, par-delà l’émotion, la question essentielle est de savoir si, aujourd’hui, la France n’a pas déjà tourné le dos, secrètement, à la liberté d’expression.

Née en 1990, doctorante en théorie politique et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris, Anastasia Colosimo, qui a aussi mené des études de droit et de criminologie à la faculté de Panthéon-Assas, a été en 2015 visiting scholar à l’Université de Columbia.