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L’étude porte sur un échantillon de 1009 enseignants, du public comme du privé.

Les principaux résultats montrent que 52% des enseignants s’autocensurent dans leurs enseignements pour éviter les conflits en classe, alors qu’ils n’étaient que 43% en 2020. Chez les plus jeunes, (moins de 40 ans), le phénomène atteint les 60%. En REP, il culmine à 65%. Il est également plus important en lycée, qu’au collège ou à l’école, dans le public que dans le privé.

Les contestations d’enseignements pour des raisons religieuses se multiplient, à propos de la mixité filles-garçons, de cours sur la sexualité, l’histoire, la laïcité, l’enseignement moral et civique…

Sont aussi en augmentation les demandes de menus religieux à la cantine, les demandes de regroupement des enfants de même religion ou les pressions exercées sur d’autres élèves pour qu’ils respectent des préceptes religieux. 15% des enseignants ont été confrontés à des chantages exercés sur les jeunes filles ayant retiré leur voile à l’école.

Ce qui est plus préoccupant pour l’avenir est la forte majorité de jeunes enseignants qui se déclarent favorables à un assouplissement des règles de laïcité, notamment en ce qui concerne le service de repas correspondants aux différents préceptes religieux (repas hallal ou casher …) ou le port de tenues religieuses.

51% des enseignants approuvent la politique actuelle du Ministre sur les questions de laïcité et ils ont 68% parmi les moins de 30 ans. Un peu paradoxalement, 77% des enseignants considèrent que le ministère de l’Éducation nationale n’a pas tiré les enseignements de l’assassinat de Samuel Paty dans sa façon de gérer les faits relevés.

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