-

En défense de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler 

Depuis la parution de son livre « Le Frérisme et ses réseaux. L’enquête », publié en janvier 2023, notre collègue anthropologue Florence Bergeaud-Blackler est la cible d’une cabale par l’entremise d’articles de presse, de calomnies sur les réseaux sociaux, de pressions sur son éditeur et son employeur, et de menace de mort. Elle subit désormais le sort des rares chercheurs et scientifiques d’Europe qui exposent sans fard le prosélytisme des Frères musulmans au sein de l’Union Européenne. Ces derniers et leurs alliés utiles n’aiment pas ce qui attire la lumière sur leurs affaires et apprécient peu le rayonnement dont bénéficie l’ouvrage.

Chercheuse intègre et courageuse, Florence Bergeaud-Blackler se consacre depuis plus de trente ans à l’élucidation des normativités islamiques en Europe dont elle est devenue l’une des meilleures spécialistes. Un travail qui l’a conduite à réaliser cette enquête approfondie, documentée et sourcée sur un sujet sensible et peu investigué : le frérisme et son écosystème en Europe. Son statut de chercheur, fonctionnaire du CNRS lui assure une totale indépendance et liberté de recherche. Mais elle est insuffisamment soutenue par les laboratoires de sciences humaines et sociales qui évitent d’aborder le frérisme lequel peut y déployer tranquillement ses recherches et sa vision du monde– ce que l’anthropologue appelle « islamisation de la connaissance »-. Malgré ces difficultés, elle a su analyser les origines, l’organisation, la systémique, les acteurs et les sources de financement du frérisme en Europe, venant notamment d’une Union européenne. Celle-ci abonde par dizaines de millions d’euros les ONG fréristes et leurs nombreux paravents, détournant les fonds des études sur le racisme, l’islam et sur l’islamisme en Europe vers l’étude de la théorie captieuse de l’islamophobie.

Notre collègue est injuriée publiquement par ceux qui n’ont manifestement pas lu ou pas compris l’ouvrage, et qui l’associent urbi et orbi à un texte « islamophobe » l’amalgamant à la littérature antisémite jusqu’à même comparer son auteur à Drumont (!). Ces outrances appartiennent notamment aux méthodes des compagnons de route et des idéologues des Frères musulmans. Elles visent l’occultation des faits en dressant une barrière destinée à anéantir la réflexion et le débat que cet ouvrage entend précisément faire émerger. Cette technique ancienne tente de criminaliser l’auteur, son livre et tous ceux qui les approchent. Dénoncer, diffamer et insulter un auteur en place publique, l’accuser des pires maux a pour objectif de l’isoler politiquement, intellectuellement et socialement, et de sidérer tout candidat au martyre qui aurait l’intention de poursuivre dans la même veine, de discuter et de critiquer « Le frérisme et ses réseaux », de débattre et de controverser, bref de reconnaître l’utilité de l’ouvrage.

La réaction normale et attendue d’une société démocratique est de défendre ses chercheurs contre toute menace et d’assurer les conditions de possibilité du débat scientifique.  Nous chercheurs et universitaires appelons nos tutelles, l’Université, le CNRS et les centres de recherche à apporter, comme nous le faisons ici, tout leur soutien à Florence Bergeaud-Blackler.

 

POUR SIGNER MERCI DE REMPLIR LE FORMULAIRE