Ce quinquennat avait mal commencé pour la laïcité. Des déclarations et des comportements complaisants pour les responsables de l’église catholique, des accusations étranges de radicalité en direction des laïques, des références aux « mâles blancs »… nous avions toutes les raisons de nous inquiéter.
Ces dernières années, depuis le discours des Mureaux d’octobre 2020, nous avons assisté à un revirement qui montrait que la laïcité était à nouveau considérée comme un principe consubstantiel de la République qui garantissait nos libertés et l’égalité de tous.
De nombreuses mesures de formation visant à renforcer la connaissance de la laïcité par ceux qui sont chargés de l’appliquer : fonctionnaires, agents hospitaliers, enseignants, responsables associatifs agissant en délégation de service public… ont été mises en chantier. Des référents laïcité ont été nommés dans les différentes administrations concernées. Le comité interministériel de la laïcité a formulé dès sa première réunion en juillet 2021, 17 mesures qui sont en cours d’exécution…
Nous avons salué la mise en place de ces mesures malgré le temps perdu que nous regrettons toujours. Nous restons attentifs aux résultats effectifs qu’elles auront sur le respect de l’application de la laïcité en France. Mais nous restons sans illusions, seules, elles ne suffiront pas à faire reculer le repli communautariste.
il nous a paru important cependant, pour clarifier la réflexion en cette période préélectorale, de mettre au clair le bilan de l’action laïque des deux gouvernements qui se sont succédés sous la présidence d’Emmanuel Macron. Bonne lecture !
Martine Cerf