« Car nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais »
Ces mots, d’une clarté sans fioritures, Riss les écrit dans son édito du 2 septembre 2020. Jour de l’ouverture du procès des tueries de janvier 2015.
Au cours de ces journées tragiques, furent assassinés : à Charlie Hebdo, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Wolinski. À Montrouge : Clarissa Jean-Philippe. À l’Hyper Cacher de Vincennes, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada. D’autres furent gravement blessés, dans leur chair, et dans leur âme à jamais.
Riss écrit aussi : « Si le crime est si difficile à nommer, c’est parce qu’il fut commis au nom d’une idéologie fasciste nourrie dans les entrailles d’une religion. Et rares sont ceux qui, cinq ans après, osent s’opposer aux exigences toujours plus pressantes des religions en général, et d’une en particulier. »
Idéologie criminelle dont les victimes, connues et anonymes, ici et ailleurs, forment une interminable et sinistre liste.
Ce 2 septembre, Charlie Hebdo republia en « Une » les dessins « blasphématoires ». Lire la suite et la liste des signataires.