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Selon le Conseil d’État, c’est uniquement si elles présentent un « caractère culturel, artistique ou festif » que leur installation sera autorisée. Il s’agira donc de démontrer que ce caractère culturel fait l’objet d’une pratique établie de longue date, chaque fois que des élus voudront installer des crèches de la nativité dans des bâtiments publics

Une représentation religieuse ou culturelle ?

S’il est certain que la loi de 1905 interdit dans son article 28 l’installation de signes ou emblèmes religieux par une personne publique et dans des bâtiments publics, le Conseil d’État reconnait aux crèches « une pluralité de significations » : religieuse, mais aussi « éléments de décoration profanes ». Pour être autorisée, une crèche devra respecter plusieurs critères :

  • Une installation temporaire, pendant les fêtes de fin d’année,
  • présenter « un caractère culturel, artistique ou festif »,
  • ne pas exprimer «la reconnaissance d’un culte ou une préférence religieuse»,
  • éviter tout prosélytisme religieux,
  • correspondre à «des usages locaux»,
  • être installée dans un lieu autorisé.

Dans les bâtiments publics elle reste interdite, sauf si son fameux caractère culturel, artistique et festif est établi. Dans les parvis de mairie, les accès aux bâtiments publics ou les marchés de Noël, elle est autorisée.

Il est à remarquer que ceux qui défendent « l’identité » chrétienne de la France se sont félicités de cette prise de position, alors que les partisans du respect de la laïcité déplorent cette nouvelle concession faite aux revendications de type religieux.

Martine Cerf